27 juillet 2024

Cours de théologie de l’année 2024-2025

Les écrits de Sagesse
Les mardis du semestre 1 (9h35-12h20)
S. Théate [4.5 ECTS] 

Sous le nom de « Ketoubim », « Écrits », la troisième partie de la Bible hébraïque regroupe des recueils très divers, notamment Job, Proverbes et Qohélet (ou Ecclésiaste). Ces trois ouvrages avec la Sagesse de Salomon (ou Livre de la Sagesse) et l’Ecclésiastique (ou Ben Sira, ou Siracide), attestés principalement par la Bible grecque des Septante, constituent les « livres sapientiaux » de l’Ancien Testament. Ce cours abordera brièvement tous les « Écrits » (hormis les Psaumes) et examinera spécifiquement le « corpus sapientiel », soit les cinq titres précités. Chacun de ces livres fera l’objet d’un exposé méthodique (une présentation succincte du contexte scripturaire, historique, rédactionnel, de la structure et de la réception, suivie d’une étude des thèmes majeurs), tandis que certains passages significatifs seront approfondis dans le cadre de la lecture en sous-groupes. Ainsi pourront être esquissées les caractéristiques de ces textes sapientiels, l’unité de la méthode des « sages bibliques », l’évolution de leur réflexion et la répercussion de leur message.

Les psaumes : introduction
4  mercredis les 2 & 9 avril ; 7 & 14 mai (14h à 15h45)
S. Naveau  [1 ECTS]

Le cours est d’abord constitué  d’une introduction générale au Livre des Psaumes (histoire de la composition, structure, procédés stylistiques, genres littéraires) ; ensuite de sa réception, de son impact théologique, liturgique et existentiel : prière, insertion dans l’histoire d’Israël et dans l’histoire du Salut, rapport de l’homme à Dieu, violence et invectives…
Le cours est émaillé de nombreux exemples tirés de l’ensemble du Livre.

M. l’abbé Naveau donne également un cours d’approfondissement sur les Psaumes (ci-dessous).

 

Les psaumes : approfondissement
4 mercredis  les 9 avril ; 7, 14 & 21 mai  (10h35 -12h20) + le jeudi 22 mai (9h35-11h25)
S. Naveau  [1 ECTS]

Le cours réexamine et approfondit les thématiques fondamentales évoquées dans le premier module, à partir d’une lecture attentive, active et patiente de certains psaumes choisis, en vue d’une plus grande appropriation par les étudiants. En outre, la version grecque du Livre des Psaumes sera abordée.

NB : il est nécessaire de suivre en même temps le module d’introduction pour s’inscrire au module d’approndissement sur les Psaumes

Introduction à Saint Paul
Les mercredis 11, 18 et 25 septembre ; 2, 9 et 16 octobre ; 6, 13 et 20 novembre (14h-15h45)
J. Rochette [2 ECTS] 

Aventurier de Dieu, homme de feu, Juif pharisien et citoyen romain, véritable fondateur du christianisme, homme d’exception, monument dogmatique ? On ne sait comment cerner la personnalité et l’œuvre de celui dont saint Jean Chrysostome disait : « Qu’est-ce donc que l’homme, jusqu’où va la noblesse de notre nature, et de quelle vertu est capable cet être vivant, Paul l’a montré plus que tout autre » (Panégyriques de saint Paul, II,1). La connaissance de la nature humaine et la grâce de l’amour pour le Christ traversent la vie de l’homme Paul de Tarse et l’œuvre littéraire du premier rédacteur du Nouveau Testament. Ces deux directions structureront le cours.

Les épîtres pauliniennes : Première épître aux Corinthiens
Les mardis du semestre 2 (9h35-12h20)
P.-M. Jerumanis, R. Briede [4.5 ECTS] 

La première épître aux Corinthiens est réputée être celle du « corps » et de l’Eucharistie. Elle n’en est pas moins celle de l’agapè et de la sagesse de la croix. Le développement final sur la résurrection des corps conjoint cette double thématique qui doit beaucoup à la réflexion sapientielle. La lecture rhétorique que nous choisirons mettra en valeur cette composante biblique dans le mouvement argumentatif de la lettre qui s’appuie sur la proposition formulée dès le début : « Le Christ ne m’a pas envoyé baptiser, mais annoncer l’Évangile, et cela sans la sagesse du langage, pour que ne soit pas réduite à néant la croix du Christ » (1,17). Peu à peu, nous entrerons dans la contemplation de l’œuvre de la puissance de Dieu qui se réalise par le « corps » du Crucifié, ressuscité pour l’édification du Royaume dans l’agapè, mais encore dans l’espérance de l’accomplissement final du temps qui a déjà cargué ses voiles (cf. 7,29).

Épître aux Hébreux
Les vendredis 13, 20, 27 septembre ; 4, 11, 18 octobre ; 8, 15, 22 novembre (10h35-12h20)
A. Minet [2 ECTS] 

L’épître aux Hébreux est le seul écrit du Nouveau Testament qui applique au Christ le vocabulaire sacerdotal. Ce texte se présente d’ailleurs comme un sermon sur le sacerdoce du Christ. La lecture de cette épître déroute souvent car elle suppose une bonne compréhension du sacerdoce dont parle l’Ancien Testament : l’auteur y fait de nombreuses références pour montrer comment le sacerdoce s’accomplit de manière unique et définitive dans le sacrifice du Christ. L’épître aux Hébreux est originale mais aussi fondamentale dans la tradition chrétienne : la théologie du sacerdoce ainsi que celle de l’eucharistie s’y enracinent, et les allusions à cet écrit sont nombreuses dans la liturgie.

Histoire de l’Église (du IXe au XVe siècle)
Les lundis du semestre 1 (14h-15h45)
M. Hermans [3 ECTS] 

L’alternance de périodes de renaissance et de déclin décrit bien le mouvement d’ensemble qui rythme ces siècles. À la renaissance carolingienne et au renouveau religieux qui marquent le IXe siècle succède une époque de chaos traversée par les tensions entre l’Église et l’Empire, la rupture entre la chrétienté latine et orientale. Vient ensuite un temps d’affirmation de la chrétienté latine (XIe XIIIe s.) caractérisée par la montée du pouvoir de la papauté, l’établissement d’une société chrétienne, un esprit de conquête et un dynamisme de la vie religieuse. Les siècles qui suivent (XIVe XVe s.) se révèlent à la fois comme un temps de replis et de crises, et s’achèvent dans un grand désir de réformes.

Le sacrement de l’Eucharistie
Les mardis des semestres 1 & 2 (14h-15h45)
P. Willocq [6 ECTS] 

L’étude du sacrement de l’Eucharistie peut être abordée sous des angles variés : convaincu de la pertinence de l’adage de Prosper d’Aquitaine, à savoir que la Lex orandi conduit à la Lex credendi, nous aborderons la théologie de l’Eucharistie par une analyse systémique de son déroulé rituel tel que défini par l’Église dans le Missel Romain (3ème édition typique 2002/2008, version francophone 2021) et dans sa Présentation Générale. Il est donc nécessaire que chaque étudiant dispose de cette édition du Missel Romain (ou au minimum de la Présentation Générale et d’un Missel des Dimanches). Nous ouvrirons également quelques dossiers particuliers : les Messes en l’honneur de la Vierge Marie, la place de la Parole de Dieu dans la liturgie eucharistique, l’Eucharistie comme « Présence du Christ »… Quelques textes magistériels seront également étudiés en lien avec le sujet du cours. Les questions pastorales ne seront pas oubliées.

Le sacrement de l’Ordre
Les lundis du semestre 2 (14h-15h45)
P. Vermeersch [3 ECTS] 

Le ministère presbytéral puise sa signification dans le sacerdoce du Christ, unique et fondateur, auquel l’ensemble des baptisés prend part. Le cours s’attachera à présenter l’importance pour la vie de l’Église du ministère apostolique conféré par le sacrement de l’Ordre. La démarche sera nourrie par une étude des fondements bibliques, un éclairage de la tradition avec une attention toute particulière à l’ecclésiologie du concile Vatican II, et la lecture suivie du Rituel des Ordinations, dans la richesse de sa célébration liturgique. On ne manquera pas d’être attentif au fait que l’Église est appelée à mettre en œuvre sa mission dans la diversité et la complémentarité des ministères.

Le sacrement du pardon
Les jeudis 6, 13 & 20 février ; 13, 20 & 27 mars (9h35 à 11h25)
B. Druenne [1.5 ECTS] 

Après une introduction sur les divers noms de ce sacrement et sur sa place dans l’organisme sacramentel de l’Église, le cours étudie la théologie du sacrement de pénitence et de réconciliation en cherchant ses fondements dans les écrits bibliques, en tirant les enseignements de son histoire mouvementée et en analysant le rituel et ses notes doctrinales et pastorales. Le cours aidera à mettre en lumière la portée de ce sacrement pour la conversion à poursuivre durant toute la vie chrétienne et à le situer au milieu des chemins de réconciliation que l’Eglise invite à prendre au cœur du monde.

Patrologie grecque
Les vendredis du semestre 2 (10h35-12h20)
A. Vinel [3 ECTS] 

La relecture de l’Ancien Testament à la lumière du Christ a non seulement permis l’annonce de la Foi mais aussi et d’abord l’approfondissement de son contenu. Comprendre l’exégèse des Pères de l’Église grecs, c’est remonter à la racine même de toute réflexion théologique. Car leur « interprétation spirituelle » joua un rôle irremplaçable dans la prise de conscience du christianisme par lui-même. Comme toute discipline scientifique, la Patrologie possède ses outils, sa méthode et son cadre de travail. C’est à leur maniement simultané et coordonné que ce cours introduira, au risque de réduire la superbe floraison d’un Irénée, Origène, Jean Chrysostome, Grégoire de Nysse et autres à l’austère abstraction de quelques clés de lecture… Mais puissent ces clés faire sauter les verrous qui barrent trop souvent l’accès aux sources de la « vraie connaissance » du Christ, « trésor caché dans le champ des Écritures » (Origène).

M. l’abbé Vinel donne également cours en propédeutique sur l’Histoire de l’Église en nos contrées

Anthropologie théologique
Les vendredis des semestres 1 & 2 (8h40-10h25)
J. Spronck, D. Desquesnes [6 ECTS] 

« Le mystère de l’homme ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné » (Gaudium et Spes 22, §1). Quatre « moments » essentiels jalonnent l’itinéraire anthropologique proposé :
– la création de l’homme à l’image de Dieu, sa vocation, son identité, en dialogue avec les acquis scientifiques ;
– la question du péché originel et son herméneutique théologique de saint Augustin à nos jours ;
– la grâce de la justification (ainsi que le rapport à établir entre nature et grâce) ;
– l’accomplissement eschatologique de l’humanité en Dieu : la mort et l’au-delà, la résurrection des morts et le Royaume, le jugement, le ciel, l’enfer et le purgatoire, la venue finale du Christ…

Bioéthique
Les lundis 16, 23 & 30 septembre, 7 & 14 octobre ; 4, 18 & 25 novembre, 2 décembre (16h-17h45)
C. Cossement [2 ECTS] 

Le développement des techniques médicales a pu faire penser que la science guérirait l’homme de la souffrance et de la fragilité. Pourtant, lorsque celles-ci se montrent irréductibles, des attitudes de prise de pouvoir sur la vie elle-même se font jour. Avec l’avortement, l’euthanasie, la fécondation in vitro et toutes ses possibilités, ou encore l’expérimentation sur les embryons humains, la médecine a dû entendre au XXe siècle des demandes qui ne lui avaient encore jamais été adressées. Celles-ci ne touchaient plus directement à l’art de guérir mais demandaient que l’on agisse envers la vie elle-même. Quel éclairage la foi chrétienne vient-elle porter sur ces attentes et sur la dignité de l’homme ? Ce cours abordera les questions brûlantes qui sont posées à toute la société au travers de la bioéthique.

M. l’abbé Cossement donne également cours de Théologie morale familiale et sexuelle (ci-dessous)

Morale familiale et sexuelle
Les mercredis du semestre 1 à partir du 6 novembre et les mercredis du semestre 2 (8h40-10h25)
R. Lugarezi, C. Cossement, E. de Ruyver [4.5 ECTS] 

Le pape François a voulu une Église qui, à la fois, ne renonce pas « à proposer l’idéal complet du mariage, le projet de Dieu dans toute sa grandeur », et qui est « attentive au bien que l’Esprit répand au milieu de la fragilité » (Amoris lætitia 308). Dans cet état d’esprit, le cours se propose de présenter l’enseignement moral de l’Église sur le mariage et la famille à la lumière de l’Écriture Sainte, de la Tradition et de l’éclairage offert par la « théologie du corps » développée par Jean-Paul II et qui présente une anthropologie à même de renouveler nos approches. À partir du sens personnaliste de la sexualité reconnue comme un don de Dieu, nous entreprendrons, pour apprendre à exercer un discernement pastoral le plus juste possible, de décrypter quelques situations concrètes à la lumière de la vocation de l’homme à l’amour, en intégrant les notions de loi de gradualité et de pédagogie divine. Le cours cherchera à élaborer une proposition éthique audible par tous, qui ne suppose pas ou n’impose pas la foi, même s’il nous faudra dire ce qui caractérise plus spécifiquement l’apport propre du christianisme en matière de famille et de sexualité.

M. l’abbé Cossement donne également cours de Bioéthique (ci-dessus)

Droit canonique – livre IV (sacrements et culte divin)
Les mercredis du semestre 1(10h35-12h20)
J.-F. Simonart [3 ECTS] 

Les canons au sujet des sacrements et de la liturgie constituent une partie importante du Code de Droit Canonique, pas tellement en « volume », mais avant tout parce que les sacrements sont le cœur de la vie et de la raison d’être de l’Église : « institués par le Christ Seigneur et confiés à l’Église, en tant qu’actions du Christ et de l’Église, [ils] sont des signes et moyens par lesquels la foi s’exprime et se fortifie, le culte est rendu à Dieu et se réalise la sanctification des hommes » (can. 840).
Les sacrements et la liturgie rythment la vie du baptisé au quotidien ou orientent ses grands choix de vie. Les prêtres et les fidèles doivent donc avoir pour eux une « très grande vénération [et] le soin requis » (idem) quand ils les célèbrent – ce qui est essentiellement le but des canons les concernant.
Les présupposés théologiques étant censés être connus, le cours étudiera en détail les principaux canons relatifs aux sept sacrements, avec une attention toute particulière aux sacrements de l’initiation chrétienne et au mariage.

Histoire et iconologie de l’art chrétien
Les lundis 3, 10 & 17 février ou 10 mars (sera précisé fin 2024) ; 17, 24 & 31 mars ; 7 avril ; 12 & 19 mai (16h-17h45)
C. Pacco [2 ECTS] 

En partant de l’interdit biblique qui fut toujours respecté par les Juifs et repris par l’Islam, nous envisagerons comment les chrétiens, dès le IIIème siècle, en se justifiant de l’incarnation de Dieu, ont levé ce tabou et fait grand usage de l’image pour susciter la dévotion des fidèles. Image émotion, image didactique, image sacrement, image effrayante ou rassurante, image idole voire fétiche, image mémoire, l’art chrétien a, au cours des siècles, exploré toutes les possibilités de ce fantastique outil de médiation. Cette histoire ne s’est pas déroulée sans heurts, des périodes d’iconoclasme strict succédant à des moments d’iconophilie abusive. En abordant les principaux chefs-d’œuvre de l’art chrétien et les grandes réalisations architecturales d’Orient et d’Occident, l’étudiant pourra comprendre les fonctions liturgiques ou dévotionnelles que ces monuments ont pris pour leurs concepteurs et les fidèles auxquels ils étaient destinés.

 

Cours donnés sous forme de sessions :

Théologie de la vie consacrée
En session : mardi 3 décembre (9h30-12h30 ; 15h à 17h) ; mercredi 4 décembre (9h30-12h30 ; 15h à 17h) ; jeudi 5 décembre (9h-11h)
B.-D. de la Soujeole [1.5 ECTS] 

La session présentera la vie consacrée selon les discernements faits à Vatican II (Lumen Gentium 43 et 44 : la vie consacrée ne relève pas de la constitution hiérarchique de l’Église, mais appartient à sa vie et à sa sainteté.). Après une présentation historique résumée, la vie consacrée sera située sur le fondement du baptême-confirmation et dans la logique propre aux trois conseils évangéliques. Des questions plus actuelles seront présentées (typologie des formes de vie consacrée, relation avec le sacerdoce ministériel notamment).

PAF : 40€ + éventuellement repas chaud (10€/repas à préciser lors de l’inscription) par mail à studium@seminairedenamur.be ou par téléphone au 081/256 466 (en matinée)

 

 Théologie de la catéchèse
En session : mardi 6 mai (8h30-12h30 ; 14h-16h) ; jeudi 8 mai (8h30-11h30 ; 14h-16h) ; vendredi 9 mai (8h30-12h30 ; 14h-16h) 
H. Derroitte [2 ECTS] 

Ce cours examine comment l’Église catholique conçoit et situe cette activité essentielle qu’est la transmission de la foi. Le parcours proposé verra l’évolution historique, les enjeux actuels, les définitions du magistère et des théologiens contemporains. Le cours donnera écho aux orientations actuelles prises selon les publics (inculturation), selon les âges et selon les contextes socio-religieux.

Toute personne intéressée par la catéchèse est particulièrement la bienvenue.

PAF : 60€ + éventuellement repas chaud (10€/repas à préciser lors de l’inscription) par mail à studium@seminairedenamur.be ou par téléphone au 081/256 466 (en matinée)